En 1907, une association,
Les Amis de la Montagne, et les Touristes Chambériens, rivalisaient d’activité,
tant sportives que culturelles. Poursuivant une démarche en tous points
semblables, ces deux associations eurent la sagesse de fusionner le 28 novembre
1924. De ce mariage, naquit une nouvelle société que l’on baptisa :
Les
Touristes Chambériens Amis de la Montagne
Plus
connue sous le sigle des T.C.A.M.
La société a reçu de
précieux encouragements de la part du Conseil Général de la Savoie, de la Ville
de Chambéry, du ministre de la guerre, du C.A.F., du Touring-Club de France, de
la Chambre de Commerce de la Savoie.
Fréquemment
des conférenciers animaient des soirées destinées à faire connaître au grand
public chambérien l’univers du ski et de l’alpinisme. Les écrivains Paul GUITON,
Roger FRISON-ROCHE, furent en de nombreuses occasions, de brillants
intervenants.
La
réputation des T.C.A.M. reposait désormais sur les nombreuses actions que le
club s’était assignées.
Dès
1928, l’association recevait l’aval des autorités militaires lui octroyant
le droit à la formation des futurs appelés du contingent (préparation au brevet
de skieur militaire). L’agrément reçut le n° 11568.
Ce
furent les T.C.A.M. qui, le 31 juillet 1930, créèrent le premier comité de
Secours en Montagne. Cette institution se composait de 20 membres et d’un
médecin, tous bénévoles.
C’est
également à l’esprit entreprenant des TCAM, que nous devons la création de
l’école d’escalade de SAINT-CASSIN, ainsi que de nombreux aménagements, ici et
là, dont parle Jean-Marie JEUDY :
«… les
TCAM aménagent des sentiers … ouvrent
de nouveaux itinéraires … placent des échelles métalliques et des
barreaux scellés dans la roche … ces travaux sont parfois considérables
… ».
L’un des
plus grands évènements de cette sympathique association chambérienne fut la
création de la station de ski de Plainpalais, en 1925.
« …
Plainpalais a été fréquenté l’hiver dernier par d’innombrables skieurs, plus de
quinze cents personnes sont montées dans les autocars de la société et plus de
mille sont venues en voitures particulières … ».
En 1931,
la route des Déserts fut prolongée jusqu’au plateau de la Féclaz.
Cette
station devint le centre privilégié des TCAM pour la pratique des sports d’hiver
et des promenades estivales. Dès que les membres de l’association furent
familiarisés au nouveau domaine, ils organisèrent des compétitions. La première
fut une course de descente avec départ en ligne (la chose était
connue).
Par
contre, ils innovèrent en organisant le tout premier slalom parallèle de
l’histoire du ski.
Dans les
années 1935, les skieurs du club, forts de leurs performances et de leur
capacité à skier, méritaient les conseils d’un professionnel. Les dirigeants
louèrent alors les services d’un moniteur autrichien : Mr Karl LIER qui fut
détaché au club et enseigna la méthode de « l’Arlberg » à Plainpalais
puis à la Féclaz.
Citons,
Mario PIZZI qui fut l’un des 16 membres fondateurs de l’association, Monsieur
Henry LOMBARD qui occupa les postes de Président de la Fédération Savoyarde de
Ski et des TCAM.
Parmi
ceux qui, aujourd’hui, sont toujours présents, citons Jean BOURDALEIX. Ce
sportif complet fut membre de l’équipe de France de Ski alpin. Il s’offrit le
luxe, entre autres résultats, de gagner le premier critérium de la première
neige à Val d’Isère en 1955.
La
première équipe de compétition fut créée grâce à Paulo PERRIER en 1962. Jean
BOURDALEIX fut l’entraîneur.
Parmi
les skieurs de haut niveau, ancien membre des TCAM, Jean-Luc PINEL qui fut
également sociétaire de l’Equipe de France, au titre de
descendeur.
La
sympathique et charmante Chantal MAUDUIT, l’ascensionniste qui gravit, sans
masque à oxygène les sommets de plus de 8000 m d’altitude, fit ses premières
armes au TCAM.
Rappelons
qu’au cours des J.O. d’ALBERTVILLE, le site de COURCHEVEL abritait les épreuves
de sauts aux tremplins ainsi que celles du combiné nordique. La direction
de ces évènements fut placée sous l’autorité de Jacques BURDIN alors Président
des TCAM. Cette organisation fut, en tous points, parfaite. Là encore, une
équipe renforcée des TCAM oeuvrait sur le terrain.